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La psychologie humaniste : une vision positive de l’être humain

approche centree sur la personne
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la psychologie humaniste s’appuie sur une vision positive de l’être humain. L’approche centrée sur la personne repose ainsi sur une philosophie humaniste et existentialiste. Ces valeurs sont au cœur de la pratique de la relation d’aide.

La psychologie humaniste dans l’approche centrée sur la personne

Carl Rogers est l’un des précurseurs de la psychologie humaniste, un mouvement né aux Etats-Unis dans les années 1950. Il est fondé sur une vision positive de l’être humain. L’être humain est considéré comme étant fondamentalement bon. Par conséquent, il évoluera toujours positivement s’il suit sa propre expérience et se débarrasse des conditionnements qui limitent sa liberté. La violence et la prédation ne sont que les fruits de sa désespérance, des stratégies de survie plus que des moyens d’épanouissement.

Pour comprendre ce principe, nous connaissons la célèbre image de la pomme de terre qui cherche à tout prix à germer quel que soit son environnement ; ou encore l’image de l’arbre qui pousse de manière tordue évitant les obstacles qui se présentent sur sa route. Ainsi, l’être humain a en lui cette pulsion de vie appelée la tendance actualisante.

Lorsqu’il se développe dans un environnement favorable à son épanouissement, l’être humain croît vers un épanouissement certain :
« Quand nous réussissons à libérer l’individu de ses attitudes de défenses, de façon à ce qu’il s’ouvre au vaste éventail de ses propres besoins, comme au vaste éventail des exigences du milieu et de la société, on peut faire confiance à ses réactions : elles seront positives, dynamiques, constructives. »
(Citation de Carl Rogers, Le développement de la personne, Dunod-InterEditions, Paris, 2005, p 138.)

Il y a ainsi, en chaque être humain, une intelligence innée à aller vers la croissance, un potentiel qui cherche à s’épanouir quelques soient les obstacles.

L’engagement du thérapeute rogérien au service de la psychologie humaniste

Le thérapeute, par ces attitudes, favorise ce terrain propice au développement de la personne qu’il écoute.
Le propre de cette psychothérapie est de relancer chez la personne sa tendance innée à s’auto-actualiser, à mobiliser ses forces de croissance psychologique et à développer son propre potentiel.

En ce sens, j’ai trouvé chez Carl Rogers, une forme de militantisme dans la manière dont il a bouleversé le monde de la psychologie au siècle dernier et encore aujourd’hui. D’ailleurs, il était connu comme un « révolutionnaire tranquille ».

Carl Rogers

Dans sa simplicité trompeuse, son message est en réalité riche de profondes implications. La citation suivante résume tout à fait les valeurs sur lesquelles il a développé son approche basée sur une vision positive de l’être humain et une confiance inébranlable en ses ressources : « chacun a en lui la capacité de conduire sa vie d’une manière à la fois satisfaisante sur le plan personnel et constructive sur le plan social. Il existe une forme particulière et libératrice de relation d’aide, qui permet aux gens de trouver en eux sagesse et confiance, et de faire des choix de plus en plus sains et de plus en plus constructifs». (citation de Carl Rogers dans l’ouvrage L’approche centrée sur la personne, éditions Ambre, 2013, p20.)

Ainsi, le but de la psychothérapie est de renouer avec la liberté, la sagesse et la confiance.

La liberté de la personne : au cœur de la psychologie humaniste

Si les mots-clés de la psychothérapie humaniste sont authenticité, empathie et considération positive inconditionnelle, les grands thèmes du mouvement existentiel sont, quant à lui, responsabilité et liber de la personne.

Chacun a le pouvoir de savoir et de développer ce qui est bon pour lui. L’objectif de la psychothérapie existentielle est d’accompagner la personne à inventer son propre chemin. Dans la conception existentialiste, il n’y a pas de sens donné a priori. Le chemin se construit au fur et à mesure de l’existence. C’est ainsi qu’il faut comprendre la formule de Sartre, célèbre philosophe existentialiste : « L’existence précède l’essence ».

Ce système de valeurs introduit le principe même de non-directivité. Ce principe est propre à l’approche centrée sur la personne duquel émanent à la fois la simplicité et la complexité dans l’art de la pratiquer. Accepter de ne pas diriger demande à la fois de la créativité, de la confiance et de la discipline.

Le thérapeute n’a pas de pouvoir sur le client

Tout est à créer dans l’inconnu de ce qui va émerger dans la relation. L’engagement du thérapeute est de se lancer dans cet inconnu en se mettant au service de la relation. Sa seule maîtrise repose dans la constante attention portée sur ses attitudes thérapeutiques qu’il met au service de son client : ouverture, non-jugement, compréhension, écoute active, clarification.

Grâce à ses qualités d’écoute et de présence, le thérapeute facilite le mouvement du client qui prendra la direction qui lui semble la meilleure. Le thérapeute ne provoque pas de changement, il permet de remettre en mouvement la tendance actualisante. Le client reste libre de ses choix. Vouloir pour le client, c’est le priver de sa liberté et de son pouvoir. L’un des engagements du thérapeute rogérien réside dans ce respect de la non-directivité.

Barbara Brodley l’écrit en ces termes : « C’est l’adhésion à l’attitude non-directive centrée sur le client qui réalise et exprime l’engagement des thérapeutes à éviter de léser le pouvoir de leurs clients pendant le processus d’aide. »

Ainsi, humaniste et existentialiste, le thérapeute rogérien partage un système de valeurs fondamentales dans lequel il s’engage pour développer son « être-thérapeute » : une vision positive de l’être humain et une confiance absolue dans sa capacité de croissance vers un chemin qui lui est singulier.

Pour aller plus loin sur l’histoire de la psychologie humaniste de Carl Roger, vous pouvez découvrir mon dernier article à ce sujet ou encore consulter cet article intéressant.

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